Chers aventuriers du vocabulaire perdu, je vous avoue que s'il existe un terme aujourd'hui banalement détourné qui m'écorche régulièrement les oreilles, c'est bien l'adjectif "urbain", abusivement utilisé à tour de mauvaises langues.
Musique urbaine, marque urbaine, violence urbaine...
Bien loin de ses diverses significations originelles (liées principalement à l'urbanisme, voire à la politesse), le mot "urbain" désigne en effet dorénavant tout ce qui fleure bon l'inculture, la bêtise, le mépris, la brutalité, ainsi que le communautarisme si injustement stigmatisé par une vilaine population apparemment trop attachée à ses valeurs humaines et culturelles.
Musique urbaine, marque urbaine, violence urbaine...
Bien loin de ses diverses significations originelles (liées principalement à l'urbanisme, voire à la politesse), le mot "urbain" désigne en effet dorénavant tout ce qui fleure bon l'inculture, la bêtise, le mépris, la brutalité, ainsi que le communautarisme si injustement stigmatisé par une vilaine population apparemment trop attachée à ses valeurs humaines et culturelles.
Comprenez bien, chers disciples égarés de Jacques Capelovici, que même s'il est parfois avisé d'accepter quelque évolution du langage au fil des siècles, un tel châtiment étymologique s'avère tout de même plutôt excessif, bien qu'étant hélas en phase avec une époque où toute notation sera bientôt définitivement bannie des établissements scolaires.
Bref, à défaut de devenir les paysagistes utiles d'un environnement socio-culturel en friche, vous pourrez toujours revêtir salutairement la panoplie de néo-urbaniste, en diffusant sur les ondes ou votre poitrine de somptueux messages principalement agressifs et sexistes, rédigés en dialecte improbable. C'est aussi cela, l'évolution.
En attendant, vous pouvez me croire : malgré ma profonde aversion pour toute végétation abusive, je m'en vais rapidement rejoindre le monde rural.
Et ce ne sera pas une légende urbaine, pour une fois.
Et ce ne sera pas une légende urbaine, pour une fois.